Les soft skills compliquées ou complexes ?






25 Avril 2023

Les soft skills sont au coeur de chaque conversations professionnelles mais savons nous vraiment ce que sont ces compétences comportementales ? Docteur ès Sciences de gestion et fort e cinquante ans de carrière, Jean-Jacques Machuret revient sur son ouvrage "7 clés pour réussir, excellez en toutes circonstances grâce à vos soft skills" paru chez VA Éditions.
« La force d’une organisation est d’accepter la réalité » Niels Christiansen.




SOFT SKILLS L’ARLÉSIENNE DU XXI SIÈCLE !

Les compétences comportementales, les soft skills sont comparables à l’Arlésienne d’Alphonse Daudet, cette courte nouvelle des Lettres de mon moulin (1869) présente dans la bouche des protagonistes une femme, l’Arlésienne sans jamais la faire apparaitre. La version théâtrale y compris avec la musique de scène de Georges Bizet n’apporte pas la réponse, malgré la Marche des Rois transformée en farandole.

Les compétences comportementales, les soft skills tout le monde en parle, on en présente des listes complètes, des études évaluent leur niveau d’importance, mais tout cela reste vain. Jamais elles n’apparaissent sous leur forme réelle, jamais par une description précise, jamais à l’aide de contenus pédagogiques précis pouvant nourrir un enseignement guidant vers une quelconque progression.

SOFT SKILLS UNE PRÉSENTATION COMPLIQUÉE

« We hire for competence and we fire for behavior ». » Vous êtes promu pour vos compétences et viré pour votre comportement". 2 Ted GHALI
Les études menées auprès des collaborateurs et des managers produisent des résultats affligeants.
Du point de vue des salariés, l’étude de Centre Inffo3 énonce que :
75 % n’ont jamais entendu parler des softs skills. 72 % après une présentation de la définition estiment que les softs skills, pour leur évolution professionnelle, sont des compétences indispensables/importantes. 68 % n’ont jamais suivi une formation professionnelle visant à développer une ou plusieurs softs skills.
Du point de vue des entreprises, l’étude de Pôle emploi4 précise que :
60 % des employeurs considèrent que les compétences comportementales sont plus importantes que les compétences techniques. 57 % des recruteurs regardent de façon prioritaire les compétences comportementales mentionnées dans le CV. 59 % des managers considèrent que le diplôme n’est pas un critère essentiel.
Vous êtes recruté, managé, licencié pour vos compétences, ce ne sont pas toujours, celles que vous croyez. Le monde de l’entreprise pratique les soft skills en pleine inconscience comme Monsieur Jourdain, cher à Molière, parlait en prose le professeur de philosophie en moins. Les études citent des objectifs, des résultats à obtenir sans définition ni mode opératoire. Les compétences comportementales, les softs skills se présentent comme l’Arlésienne, chère à Daudet et à Bizet, la musique et le suicide en moins. Tous en parlent, aucun ne la montre.
Alors à qui la faute ? Des réponses sont possibles d’abord les employeurs, ils n’ont pas un niveau de lucidité suffisant pour admettre qu’ils utilisent des objectifs, des injonctions sans fondement concret et opérationnels. Ensuite les employés, dont le niveau de lucidité n’est pas meilleur, ils n’ont pas la curiosité de rechercher les principes fondamentaux et d’en tirer profit. Enfin les consultants, les formateurs, les coachs qui prodiguent leurs croyances. La gestion du stress ne se limite pas à l’usage de l’eau tiède parfumée, des pensées positives en embrassant les arbres et l’intelligence émotionnelle, comme les autres expressions de l’intelligence, est d’abord une capacité de traitement de l’information pour en faire un raisonnement cohérent.
Ainsi les soft skills sont rendues compliqués, cela participe à la cohue générale. La bousculade au portillon de la formation professionnelle ressemble à la file d’attente, constituée dès l’aube par les touristes asiatiques devant la boutique Vuitton des Champs Élysées. Chacun prodigue son discours sur le sujet. Alors, pourquoi aller plus loin que les travaux de Socrate, Aristote ou Erickson si ce n’est pour se prouver à soi-même que l’on existe.
Cette situation est inspirante : Quand l’ignorance le dispute à l’exigence, cela force l’admiration ! L’éducation des acteurs passe par les définitions et les modes opératoires.
 

SOFT SKILLS UNE RÉALITÉ COMPLEXE

« Pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer » Jacques Rouxel5.
Une thèse de doctorat plus loin propose une hypothèse de solution opérationnelle permettant de conduire un raisonnement : Etablir le verbatim et un classement thématique des soft skills. Parangonner le vade-mecum de JS Blackie 18746 L’Éducation de soi-même. Mettre en œuvre la conclusion opérationnelle de la thèse de doctorat du Cnam l’auteur « Les facteurs de la performance commerciale en formation professionnelle »7 L’assemblage de ces trois facteurs produit la démarche « L’Éducation de soi-même en 7 clés » un référentiel de compétences comportementales soit : 01 Apprendre à Apprendre : donner, recevoir les enseignements. 02 Posture : évoluer de l’apparence à la stature. 03 Obtenance : obtenir l’accord en toutes circonstances. 04 Stress : produire le bon stress à la place du mauvais stress. 05 Management : faire faire et obtenir. 06 Art oratoire : développer son charisme par la rhétorique. 07 Qualité : supprimer l’écart entre l’attendu et le vécu et procurer un sentiment de satisfaction. Ce modèle présente une hypothèse d’identification de cette Arlésienne d’un nouveau genre par la définition d’un corpus des compétences comportementales, des soft skills. La démarche qui conduit à la définition du référentiel des compétences comportementales est la suivante : analyse sémantique des paramètres des études, regroupement en thèmes homogènes et finalisation des contenus transmissibles et les 7 clés de l’Éducation de soi-même. La réponse à l’étude de Pôle emploi s’illustre par le tableau suivant :
 

Les compétences comportementales, les soft skills concrétisent une discipline majeure, incontournable. L’Éducation de soi-même en 7 clés en est une possibilité de référentiel. Il répond en termes opérationnels aux exigences démontrées par les études selon le point de vue des différents acteurs impliqués et concernés par les compétences comportementales, les soft skills.

POURQUOI ET POUR QUI ?

Pourquoi, pour répondre à la situation qui impose de :
Présenter des compétences comportementales, des soft skills, une apparence, une posture ou une stature conforme aux attentes de ses interlocuteurs ; Maitriser des capacités relationnelles agréables pour obtenir l’accord de ses interlocuteurs ; Conduire des activités dans une structure hiérarchisée et/ou dans une organisation fonctionnelle non hiérarchisée ; Faire et faire faire, ce qui est exigé dans le cadre de sa fonction et de ses responsabilités ni plus ni moins ; S’exprimer clairement pour se faire comprendre et assoir son autorité ; Enrichir son fonds de commerce culturel et celui de ses interlocuteurs par un apprentissage permanent ; Gérer son stress et celui de ses interlocuteurs en relation avec les circonstances.
Pour qui ? Pour toutes les personnes exprimant les besoins les plus importants :
Les étudiants et apprentis entrant dans leur vie active pour se faire recruter et s’intégrer dans une entreprise ; Les collaborateurs d’entreprise voulant obtenir une évolution de leur situation actuelle vers une activité supérieure et/ou différente ; Les collaborateurs fraichement nommés à un poste de responsabilité sans avoir reçu la formation correspondante ; Les créateurs d’entreprise en recherche de performance commerciale et économique ; Les cadres en reconversion pour une activité de consulting ; Les dirigeants recherchant les moyens de réussir leur reconversion politique.

POUR CONCLURE

La conclusion est la recherche constante de la maitrise des compétences comportementales, des soft skills attendues par les circonstances.

Les soft skills ne sont pas un effet de mode, mais une discipline majeure. Les 7 Clés pour réussir Exceller en toutes circonstances grâce à vos soft skills, l’Éducation de Soi-Même en 7 clés présentent le référentiel des compétences comportementales à l’usage de l’enseignement supérieur, de la formation professionnelle, à l’usage des enseignants, des étudiants, des managers, des collaborateurs, des consultants, des formateurs et des mentors.

La vocation de ce vade-mecum est d’être le guide de votre réussite. Il est dorénavant votre complice, votre bâton de pèlerin, votre canne de compagnon, votre Makila cher

Si vous êtes dans votre fonction pour vos compétences techniques et que vous n’évoluez pas pour vos incompétences comportementales, cette démarche est faite pour vous. La rentabilisé par les résultats que vous obtiendrez justifie les efforts que vous avez prodigués pour de devenir votre propre mentor.

Pour aller plus loin http://edsm7c.com/

[1] Niels Christiansen, 1966, danois, ancien consultant devenu Current chief exécutive officer de Lego Group
[2] Ted Ghali 1951 français Vice President & Managing Director at Genetec
[3] Enquête.01 2020/Centre Inffo  https://www.ressources-de-la-formation.fr/index.php?lvl=notice_display&id=71391
[4] Enquête 2017 pour Pôle emploi : http://www.pole-emploi.org/accueil/actualites/infographies/les-competences-attendues-par-le.html?type=article
[5] Devise créer pour les Shadoks 1968 (série télévisée)
[6] John Stuart Blackie 1809/1895 universitaires écossais
[7] http://www.theses.fr/2016CNAM1052